jeudi 11 juillet 2013

Quand on dit : rien n’est à coté de ce qui est, on sous-entend néanmoins que rien possède une positivité paradoxale ou que ce qui n’est pas est d’une certaine manière (selon le constat de Platon); en même temps, il faut avouer que notre manière de réfléchir est conditionnée par les formes de l’être et que si nous pensons que l’être n’est pas tout le réel, nous ne pouvons accéder à l’idée de totalité sans qu’elle soit jumelée au néant. La totalité est une notion qui procède de la mentalité de l’être. La totalité contient une contradiction logique : comment penser le tout sans lui adjoindre la présupposition du non-être? Penser le réel dans son ensemble implique ainsi de penser l’ensemble sans le total, presque l’ensemble sans l’ensmeble. Et le seul moyen de cerner ce paradoxe consiste à estimer que ce qui est réel est étroitement imbriqué de deux états liés entre eux : l’être et le malléable. L’un ne va pas sans l’autre, car l’être en pourrait perdurer s’il n’était associé au malléable, tandis que ce qui est malléable trouve sa forme dans l’être. Le malléable explique que le réel ne soit pas totalité, ni qu’il ne contienne de non-être. En lieu et place, il faut penser que le réel est l’adaptable, qu’il présente une faculté couvrante qui remplace la manière erronée de penser le réel en termes statiques et qui supprime l’exigence nécessaire de non-être à côté de l’être. Si l’être est un tout, le non-être n’est remplaçable que s’il signifie que le réel possède dans son déploiement une autre faculté que l’être, une faculté d’adaptation qui le pousse à recouvrir l’ensemble de ce qu’il est et qui se révèle si modifiable qu’elle empêche que du non-être puisse exister au sein du réel, bien que cette réalité n’ait aucun sens. De ce fait, l’intuition du non-être en signifie pas que le non-être existe positivement, ce qui n’a aucun sens, mais que le non-être soit l’approximation langagière qui désigne en fait cette propriété inconnue et malléable, dont la caractéristique d’adaptabilité permet d’expliquer que le réel puisse être dénué de tout, et exclure le non-être - que le non-être soit la mauvaise définition du malléable recouvrable.

samedi 6 juillet 2013

Nihilisme et réalité

Le nihilisme intervient quand on estime que l’on conçoit du réel à partir du non-être. D’où la conséquence politique : le chaos constructeur.