lundi 30 juillet 2012

Le rationalisme est mal compris quand il est situé sur un plan d'immanence ou d'homogénéité (ce qui n'est pas la même chose, l'homogénéité pouvant se situer sur un plan de transcendance). Le rationalisme doit être mesuré en regard de l'enversion, qui implique la médiation en lien contraire, à partir du moment où le seul moyen pour les contradictions de se résoudre en être consiste à inventer le schéma de prolongement et de conversion en envers. L'envers n'est pas l'inverse, au sens où il ne s'agit pas de géométrie intervenant sur le même plan, mais elle permet le décalage entre deux plans, ce qui est le seul moyen pour la contradiction de sur monter son processus d'autodestruction; et qui constituerait la définition innovante de la transcendance, au sens où la transcendance hétérogène se démarque de l'homogène, ce que se garde de noter le transcendantalisme, alors que l'on vise pourtant son aspect fondamental. Le rationalisme en enversion est créateur, alors que le rationalisme homogène est figé : il se trouve bientôt tari, tandis que l'enversion garantit le renouvellement, la différence continue qu'instaure la croissance anti-entropique renouvelant le réel. La croissance en changeant les limites modifie la texture : l'être croît sans conserver sa texture, de telle sorte que le réel se poursuit en changeant. La continuité qui s'assoit sur le changement signifie : l'identité que crée la résolution de la contradiction en croissance s'appuie sur le changement. Le changement renvoie à la croissance. Le nihilisme tronquait l'explication quand il proposait que le non-être définisse le même. L'être est le fini, dont la particularité est de croître parce qu'il repose sur la contradiction et qu'il est entouré de malléable. Le rationalisme doit s'appuyer sur l'absence de limite comme la limitation imposée à l'entendement fini. L'infini signifie que la limite n'existe pas en dehors du fini et que le non-être conçu pour combler l'inexplicable découle d'un rationalisme exigu, de facture immanentiste (te qu'il ressort de l'hérésie spinoziste issue du cartésianisme).

mardi 24 juillet 2012

Le possible est dans l'enversion la médiation entre le faire et l'être, qui permet à l'être d'advenir en évitant la destruction. Si l'opération s'effectuait de manière directe et sans enversion, les contradictions ne seraient pas résolues et aboutiraient à leur impéritie. L'immanence est impossible.
Les choses ne se donnent pas dans leur immédiateté, en direct - mais en enversion, ce qui explique la possibilité du faux - que les choses puissent se présenter de manière tronquée, parcellaire, voire à l'inverse de ce qu'elles sont.

lundi 23 juillet 2012

0 + 0 = 1.
Les mathématiques ne rendent pas compte du fait que le 0 renvoie à quelque chose qui n'est pas compris dans l'ordre du 1. 
Si 0 + 1 = 1, c'est le signe que le 0 est déjà compatible avec l'ordre du 1 et qu'il n'empêche pas la production du 1. Donc : 1 appartient à 0, ce qui fait qu'il n'est pas possible d'en rester à une coupure entre 0 et 1. 
Si 0 + 0 = 0, c'est le signe que les mathématiques rendent compte de l'être, sans se soucier de savoir si l'être est le réel, ou si le réel est formé en enversion. Les mathématiques tendent à être linéaires en concevant le réel homogène. 
Selon cette mentalité, on ne parvient pas à comprendre que rien fasse quelque chose, mais le raisonnement mathématique lui-même est plus qu'incomplet au sens de Gödel. Il est lacunaire, au sens où il isole le 1 du 0 et ne se sert du 0 que par rapport au 1. Le 1 est connexe du 0, au sens où le 0 est quelque chose. Le 0 contient le 1 est est 1. Il n'est pas rien.
0 + 0 = 0 + 1.

mardi 17 juillet 2012

Le moyen de passer du 0 comme domaine du faire au 1 comme domaine de l'être (et à sa suite 2, 3, 4, ...) réside dans le fait que l'addition existe dans le domaine de l'être (1+1). Si le 0 existe dans le 1, le 1 existe dans le 0, en vertu du principe de lien. Du coup, l'on peut dire que :
0 + 1 = 1 pour le domaine de l'être
aussi bien que :
0+1=0 pour le domaine du faire.
Si l'on remarque la permanence du 0, perceptible dans l'équation : 
0 X 1 = 0,
on se rend compte que le propre du 0 est de permaner, ce qui implique la contradiction dans le rien : le 0 n'est pas rien, mais le rien, soit quelque chose, et, au contraire du 1, divisible et multipliable à l'infini, le 0 est indivisible. La divisibilité du 1, comme son infinité, indique la présence du 0, qui se décline dans l'infinité des nombres possibles, se combinant à partir du 1 et de sa suite. Dans chaque combinaison (10, 100, 1000, ...), le 0 est présent. Même les combinaisons entre les nombres fondamentaux compris entre 1 et 9 (1+1, 1x1, ...) impliquent le 0, qui permet l'association des nombres, tout comme le vide en physique permet l'agrégat des formes.
Ce n'est pas le 0 qui génère le 1. Les deux sont liés. Le 0 ne précède pas le 1, mais le 1 coexiste avec le 0, du fait que les contradictions pures du 0 accouchent du 1. La compréhension unilatérale des mathématiques, depuis notre perception ordonnée autour du 1, n'est pas valide pour le 0. Les mathématiques s'élaborent dans l'homogénéité : le 1 par rapport au 0. La reconnaissance du 0 se fait dans la perspective du 1, de l'être, pour que la suite des nombres trouve un fondement (qui se manifeste dans le 1 - 1 = 0).
Le 0 est utilisé pour rendre possible la suite complexe dans le domaine du 1. Jamais pour cerner la spécificité du 0 par rapport au 1 : si le 0 est coexistant avec le 1, il n'est pas un nombre comme les autres, qui suivent le 1. Le 0 annule les autres, dans la multiplication ou la division, qui indique que, dans l'espace physique, le vide propose un contenant niant le non-être. 0 est une réalité, un quelque chose, ce que tend à occulter la mathématique, au point que la tradition euclidienne occulte le 0.
Si les pythagoriciens le reconnaissent par viabilité, ce qui aboutira dans l'époque moderne aux travaux de Pascal, le 0 signale le caractère de disjonction et d'hétérogénéité du réel, qui trouve sa viabilité ente le 0 et le 1. C'est ainsi que naît le divin. Dans le fait que le 0 contient déjà le 1 et que le 1 ne se développe qu'avec l'adjonction du 0.
Le réel ne se développe pas de manière multiple et parallèle, avec des multivers, mais sur le modèle des poupées russes : un donné étant englobé dans un autre. Y a-t-il une fin de l'englobement, une structure dernière de la poupée russe? Ce serait de l'ontomorphisme. L'infini n'est pas l'étendue qui préexisterait à l'être, mais la faculté à s'agrandir de manière concentrique et enveloppée. La surface est la conséquence de la faculté à s'agrandir. L'infini définit cette faculté du cercle à s'agrandir, soit à sortir de la complétude. Le réel dépasse la structure circulaire de l'être, de sorte que l'infini est l'excédent malléable en sus du fini. Le propre de ce type de poupée russe sans commencement ni fin, c'est qu'elle est dénuée de dernière peau. Il en existera toujours une entourant la sienne, qui assure le tampon avec le malléable.

dimanche 15 juillet 2012

L'infini, c'est l'égalité de densité.

jeudi 5 juillet 2012

Si la quête d'éternité, d'absolu, de complétude, de perfection a toujours échoué jusque maintenant, c'est parce que le problème est mal posé (où l'on voit que Wittgenstein a posé adéquatement la question du mauvais problème tout en prenant une position qui se veut le prolongement métaphysique et qui repose sur l'erreur). L'éternité n'existe qu'en termes d'être et l'ontologie contribue à ce mythe en l'associant à l'idéalisme. Il faudrait substituer à l'éternité la pérennité, pour comprendre que le réel s'apparente à une structure non appréhendable en termes d'espace (voire de temps).
La preuve que tout donné est soumis au principe de contradictoire, c'est qu'il ne peut durer; en outre, plus son exposition reproduit les éléments les plus physiques du donné, plus il est soumis au principe de contradictoire. Le principe de contradictoire est le propre de tout donné. D'ailleurs, le faire, que le nihilisme nomme improprement le non-être, serait assez proche du donné. Gorgias ne s'y était pas trompé en définissant le réel comme le non-étant, et non comme l'Etre. 
Seul problème de cette définition révolutionnaire : si Gorgias essaie de changer l'essentialisation de l'Etre en singularisation du non-étant, il ne définit nullement son substitut de non-étant. On pourrait avancer que le nihilisme est la doctrine trompeuse qui réduit le réel à l'être et qui du coup édicte des règles juste quand elles sont circonscrites à l'être, mais fausses quand elles sont étendues à l'ensemble du réel, parce que le propre du réel est de demeurer dans la contradiction tant qu'il demeure dans la fixité.
La production d'un donné fixe et stable n'est pas le complément viable au faire - mal compris comme non-être. Le contradictoire s'applique à toute production marquée par le fixe. Tout donné qui est figé est ainsi marqué par le contradictoire. Le propre du non-contradictoire est de se situer dans le non-fixe, soit dans le mouvement physique : dans le malléable qui permet que ce qui est ne soit pas figé, mais au contraire en croissance infinie.
Un débat a existé à propos du vide : comment l'expliquer dans le contexte de l'Etre? Si l'Etre est le plein, le vide peut-il exister? Il y a ceux comme Aristote qui estiment que le vide ne peut exister à l'intérieur de l'être, mais en précisant que l'être est fini et entouré de non-être. Contrairement à ce que racontent les historiens de la philosophie actules, Aristote n'estime pas que le non-être n'existe pas, mais qu'il n'existe pas dans le vide. Il est vrai que les historiens de la philosophie sont des métaphysiciens plus que des ontologues, quand bien même ils prétendent amalgamer les deux conceptions antagonistes.
Le vide s'explique dans un système qui n'est ni ontologique, ni métaphysique : c'est la coexistence de l'être et du faire, le néanthéisme par succession de l'ontologie et opposition au nihilisme, dont la métaphysique essaye d'être la forme accommodante et le compromis. Le propre du mécanisme divin consiste à susciter le complément du contradictoire dans la croissance perpétuelle. Le non-contradictoire s'obtient par la production de donné en croissance. Mais la croissance est adaptée au malléable, qui à la fois est un noeud inextricable de contradictions et le moyen d'en sortir par la production de donné croissant.
Si le donné est à la limite la représentation la plus adéquate du faire contradictoire, c'est qu'il ne contient pas le principe de l'accroissement constant, qui se manifeste dans la présence physique du vide dans l'être. Le principe se produit par dédoublement en enversion : le domaine de contradiction secrète par son impossibilité seule le dédoublement en domaine de non-contradiction; dont on peut dire qu'il est non pas un tout plein, mais un donné dont l'infinité ne signifie pas la totalité, mais la pérennité. 
De ce point de vue, on constate le décalage entre la représentation de l'infini du point de vue de l'être et du point de vue de l'enversion : selon le premier plan, on raisonne en termes d'espace plus que de temps, en assujettissant le temps à l'espace et on conçoit l'infini comme le tout remplissant l'intégralité de l'espace. Du coup, on raisonne en termes de complétude et de totalité. Alors que l'infini désigne la faculté de pérennité dans un domaine qui n'a pas pour vocation la spatialisation et dont la dimension spatiale est relative à l'ordonnation dans l'être.