mardi 18 octobre 2011

Le non-être est un terme qui signale une mauvaise compréhension ou une compréhension déformée, inférieure, dégénérée. La négativité du terme indique sa faiblesse. Le non-être peut être défini comme le faire par enversion de l'état d'être. Il convient d'ajouter à ces deux états superposables et superposés l'impulsion qui permet au faire de se rendre pérenne dans sa détermination d'être et à l'être de croître afin de se poursuivre de manière pérenne : c'est le va-et-vient du reflet en tant que mouvement dynamique, à cette précision que la dynamique est bien infinie et facteur de croissance, mais qu'elle s'opère sur le mode de l'enversion. Le faire peut aussi être défini comme le contradictoire qui trouverait sa résolution dans l'être. La résolution s'établit par le reflet qui est l'infini en ce que l'infini se déroule non pas sur le mode du prolongement homogène mais sur celui de l'enversion hétérogène. Le prolongement se ferait sur un mode linéaire, alors que la croissance implique que l'impulsion découle d'une démarche hétérogène. L'être signifie ainsi ce qui demeure en tant que résultat de la démarche dynamique de croissance. On obtient la pérennité et la viabilité par l'accroissement et non par la stabilité de l'état.
Dieu est celui qui donne du sens, soit le lieur ou le relieur. Lier ou relier au sens où son activité d'impression consiste à proposer le plus simple pour croître et accroître. Dieu est l'unificateur. Simplifier pour croître, c'est que la croissance s'obtient par l'unité : l'unité s'obtient par la croissance, sinon elle est contradictions.

lundi 17 octobre 2011

Le sens du réel consiste à s'accroître. Dans ce contexte, on ne peut savoir en tant que représentation si cette représentation est finale, mais on peut savoir qu'elle est vraie et qu'elle est sans doute transitoire. La vérité est partielle et suit cette courbe de croissance. Le rôle de l'homme dans le réel se dévoile à cette aune : l'homme contribue à accélérer la croissance du réel. C'est en ce sens que l'homme est un animal spécifique.
L'avantage du nihilisme est de permettre l'effort de définition, qui se caractérise par le progrès scientifique. L'inconvénient du nihilisme est de scléroser le progrès en le liant à la définition donnée et de réduire le progrès au scientifique. On a pu vérifier la nature de l'inconvénient avec l'aristotélisme, qui a commencé par produire un progrès scientifique important, puis qui au nom de ce progrès final et arrêté a sclérosé le principe du progrès scientifique en l'inféodant à la norme aristotélicienne donnée - vite dépassée. Norme scientifique; mais aussi norme philosophique, qui induit que la sclérose renvoie davantage aux valeurs supérieures au physique qu'au seul physique.
Toute vision proposant une définition donnée, fixe, stable, claire séduit; mais elle est fausse. Le nihilisme est ainsi une doctrine inférieure et dégénérée par rapport à la vision d'ensemble que l'on peut avoir du réel. Vision réductrice, qui implique que l'on ne conserve du réel que sa partie la plus claire pour proposer de la clarté. Le nihilisme pense que définir une partie signifie définir l'ensemble du réel. Le nihilisme est une vision dégénérée du réel au sens où la structure du réel est infinie et croissante, quand le nihilisme propose une vision tronquée, fixe.