mercredi 25 novembre 2015

L'idée de rien est incompatible avec l'idée de malléable. On ne peut remonter au-delà de la destruction imposée par la contradiction sans remarquer qu’elle n'engendre pas la disparition, mais sa résolution - en être. L'idée est concomitante à ce que le monde soit et qu'il ne puisse pas ne pas être, l'idée de rien étant de ce fait concomitante.

mardi 24 novembre 2015

Le fait que la fin n'existe pas dans toute histoire indique que le réel n'a pas de fin, autrement dit que si le réel poursuit un but, qui ne saurait être celui d'une de ses parties, il ne rejoint pas un dessein qui préexiste, de manière duplicatoire ou hallucinatoire, mais il l'invente, du fait que l’être soit ouvert ne signifie pas que rien existe aussi, mais que l'être est extensible (qu'il n'y a donc rien en dehors de cette extensibilité, sinon la mauvaise compréhension de ce qu’elle est - et sa transposition en étendue, sous la forme d'être. La fin n'existe pas, ou alors il convient de parler de fin ouverte.

lundi 23 novembre 2015

Le réel est un terme qui permet de faire coexister sous la même identité deux idées qui sont tenues d’ordinaire pour inconciliables : l'être et le différent, à condition de tenir le différent pour le malléable.
La mort est une bonne nouvelle, en ce qu'elle permet à l'être d'échapper à la disparition, en se renouvelant par la production d'êtres nouveaux, reproduits et différents.

dimanche 22 novembre 2015

Pourquoi les gens ont-ils si peur de mourir sans pouvoir l'expliquer pour autant? C'est parce qu'ils savent qu'ils vont perdre leur vie et qu’il n'y a aucune certitude que la vie après la mort, telle qu'elle se trouve codifiée comme une liberté infinie, se produise. En fait, nous comme constitués de processus de résolution des contradictions initiales et chacune de nos vies sont des segments brisés sur cette ligne. Nous ne disparaissons jamais en tant que nous inspirons continuellement ce qui suit (que ce qui nous précède et qui nous suit soit différent s'explique par le besoin de maintenir l'être par le changement). L'éternité de ce que nous sommes est ressenti comme si précieux parce que nous en sommes la fine pointe et la plus singulière - en même temps notre éternité n'est pas infinie liberté, mais puissance de créativité singulière, à laquelle nous participons une fois que nous sommes morts pour cette vie. Il s'agit d'une espèce de réincarnation dynamique, qui tend vers l’unification en partant du multiple, ce qui fait dire en passant que Dieu serait plus ce qui va exister que ce qui existe déjà.

samedi 21 novembre 2015

La différence dans l'être seul ne s'explique pas, alors que la différence s'explique par l'existence du malléable conjointe à l'être. Que le changement se trouve expliqué n'est pas rien, car le discours le plus pointu sur ce sujet de l'être, l'ontologie, ne parvient qu'à expliquer le changement en - autre. Ce qui revient à différer l’explication, alors qu'il convient d'en offrir une définition positive, ce que fait l'alternative de la malléabilité.

mercredi 18 novembre 2015

La question de la vie après la mort est mal posée. Il faudrait plutôt parler de l'action après la mort, au sens où il existe une différence entre la vie de l'être et l'action du malléable, qui est faire. De ce fait, faire, c'est préparer au mieux la poursuite de ce qu'on n'est déjà plus en ce nouvel être qui est déjà. L'être qui meurt n'accède pas à l'éternité, comme un état de perfection béate. Il devint le moteur, l'inspiration, l'auteur au sens étymologique de garant, du nouvel être qu'il a enfanté quand il était être et qu'il continue à soutenir, une fois qu'il n'est plus.

samedi 14 novembre 2015

Et si ce que nous appelons vie éternelle ne signifiait pas l'accession des existences finies à un domaine unique et incompréhensible d'éternité, qui selon de nombreuses conceptions transcendantalistes, nous aurait été révélé; mais le fait de représenter des segments de cette réalité qui ne peut que se reproduire pour persister dans sa manifestation? Alors l'existence ne disparaîtrait jamais, mais accompagnerait dans une dimension connexe malléable l'existence. Alors l'éternité ne serait pas ailleurs. Alors l'idée de simultanéité de l'éternité s’expliquerait par cette image.