vendredi 30 mai 2014

Si Dieu est le différent, quelle est son image?
La perfection implique l'homogénéité.

mercredi 28 mai 2014

Il n'est pas d'être en dehors du fini.
La définition de l'infini : le fini est malléable - extensible.

mardi 27 mai 2014

Ce que le néanthéisme ajoute au religieux précédent, dont les deux grandes formes sont le nihilisme et le néathéisme, c'est : la malléabilité, qui implique que l'ensemble soit lié, mais qu'il n'est pas donné sous une forme aussi incompréhensible qu'homogène.
Le nihilisme en orchestrant l'opposition irréconciliable de deux parties dans le religieux ne cherche pas à lier. Il cherche à comprendre. Et il ne peut y parvenir que s'il organise cette opposition grâce à laquelle il pense une partie en l'opposant à l'autre. Sa liaison est partielle et conflictuelle. C'est  donc une forme de religieuse anti-religieuse, mais de ce fait religieuse (l'inverse étant placé sur la même ligne).
Ce qu'on nomme le religieux désigne ce qui lie l'ensemble des parties composant le réel (entendu dans le sens de tout ce qui est d'une ou d'autre manière, y compris dans les façons les plus inattendues). 

jeudi 22 mai 2014

La multiplicité des êtres peut sembler incompatible avec l'unicité de l'Etre. Sauf si l'unicité est mal comprise. Il s'agit de malléabilité. L'un est ce qui a la propriété de s'étendre. De ce fait, ce qui est donné est multiple. Seul l'extensibilité peut unir la multiplicité. L'être fini ne peut assister à cette opération qui pour se produire a besoin de la disparition des êtres. 
Quant à la multiplicité des êtres, elle intervient selon la logique : le malléable étant incomplet, il a besoin de s'incarner dans le donné de la multiplicité finie. Il s'incarne en eux en créant une multiplicité d'êtres à son image. De ce fait, ce qui est malléable se démultiplie en une infinité d'être qui assurent la pérennité du malléable au-delà du donné. Si le malléable accouchait d'un être unique, le risque de sa disparition signerait la fin du réel.

mardi 13 mai 2014

Il n'y a qu'un seul être, mais une multitude infinie de possibles - sous forme de malléabilité.

mardi 6 mai 2014

Quand la philosophie deviendra expression religieuse, elle se distinguera par son accessibilité. Chacun philosophera, car la créativité est la chose du monde la mieux partagée - son partage repose sur la faculté de création, plus étendue et simple, qui intègre la raison. 
D’une manière générale, plus le réel est universel, plus il est simple.
En tant qu’activité rationaliste, la philosophie était aussi élitiste que valeureuse. La religion affiche l’élitisme de la grâce prophétique, mais s’adresse à tous. 
La philosophie qui succède au transcendantalisme peut être dite religieuse, car chacun peut parvenir à l'expression philosophique. D’où vient ce changement? Le transcendantalisme privilégiait le sentiment. La philosophie charrie la créativité.
Le nihilisme comme le transcendantalisme se retrouvent sur l’approbation de la raison comme fin. 
Philosopher passe pour le recours à la raison. 
La raison est utilisée de deux manières opposées : 
- pour le nihiliste, elle permet de connaître le domaine fini; 
- pour le transcendantaliste, elle permet, par une opération de réduction-agrandissement, de connaître l’infini, dont la nature tendrait vers l’infiniment grand au sens où l’Etre est de taille supérieure à l’être. 
La raison exprime la réduction de la réflexion. Elle dénote la faculté de disséquer des domaines finis, presque au sens scientifique. Si elle est reconnue comme pertinentes dans le fini, l'est-elle dans l’infini? 
- Le métaphysicien, surtout depuis Descartes, juge l’infini comme relevant de Dieu, en précisant que la perfection et la toute-puissance sont irrationnelles : l’infini est irrationnel. Autant dire que l'infini du point de vue métaphysicien constitue un angle mort, un point négatif, un inconnaissable.
- Pour l’ontologue, l’infini se trouve par la raison, mais de biais, par l’approximation et la déformation de l’infiniment petit qui se trouve exprimée. 
L'ontologie déforme l'infini, qu'elle ne peut penser via le prisme de la raison seule.
- C’est à la tâche de penser l'infini que s’attelle la philosophie envisagée comme religieuse et suite du transcendantalisme.
Le propre du religieux est de lier les parties du réel, quand le nihilisme peut être dit anti-religieux, au sens où il décrète que les parties sont cloisonnées, fragmentaires. 
Pour ce faire, la philosophie recourt à la réflexion qui peut penser l'infini par sa créativité  quand la raison ne peut penser l'infini que via le fini.