mardi 24 février 2015

Il serait audacieux d'estimer que nous allons, après notre mort, accéder à un statut différent de celui que nous subissons, non seulement supérieur en tous points, mais définitivement paré de l'absolue perfection. Il serait plus lucide de considérer que notre condition d’être se montre en constante connexion avec ce qui n'est pas de l'être et relève du malléable. Cet état n'obéit pas à la loi du cycle circulaire, comme le conjecturaient les Hindous avec leur dogme de la réincarnation, selon lequel ce qui est revient sous une forme déjà existante. S'y ajoute le projet de rétribution et de punition. Pour ce qui est de cet éternel retour, notre connexion entre l'être et le malléable aboutit à un schéma de type algorithmique et non linéaire, donc imprévisible, qui peut aboutir à des phases de destruction et de reconstruction, mais qui n'est pas circulaire, et dont le sens consiste plutôt à se trouver constamment relié aux formes de malléable. L'importance de la forme réalisée par l'être est dérisoire et c'est ce qui explique que l'être, bien qu’il obéisse dans le fini à des lois physiques stables, suive, quand on y regarde bien, des lois qui défient cet ordre physique et qui se révèlent de ce fait en disjonction. Quant à l'hypothèse de la rétribution, l'être qui commet du mal voit son lien avec le malléable se détruire, ce qui risque de changer son être en relation avec la forme malléable qui le complète.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire