mardi 22 novembre 2016

Qu'est-ce que les premiers temps? Si c'est le début, c'est de l'être, marqué par le temps. Qu'est-ce que le temps? C'est précisément ce qui définit l'être. Donc le début des temps n'existe pas, puisqu'il y a temps dès qu'il y a être. Par contre, l'avènement de l'être ne vient pas d'autre chose qui lui préexiste et lui est donc supérieur - le raisonnement de Descartes est aussi celui de toute la mentalité du transcendantalisme, selon laquelle l’Être vient compléter l'être (le parfait l'imparfait), car dans le règne de l'homogénéité, il ne peut y avoir d'autre option. Il s'explique par la concomitance ou simultanéité de l'être/malléabilité, selon laquelle il ne peut y avoir de malléabilité sans être, ni vice versa. Du coup, l'être survient sur la malléabilité, ce qui fait qu'il n'y a plus besoin de début, d'origine, puisqu'il est remplacé par le caractère flottant et toujours en ajustement. Cela explique que l'être n'ait pas besoin de début, puisque le début inhérent au temps est remplacé par l'indétermination.
Reste à préciser que cette explication ressortit de l'approximation autant que de la reconstitution. Car si l'on se situe dans la simultanéité, ce que l'on décortique tient en réalité dans le même moment, ce qui rend encore plus explicable l'absence de début et de fin. La malléabilité permet vraiment d'expliquer que l'infini n'ait pas de fin, comme de sortir de la régression à l'infini, sur la rengaine : l’œuf ou la poule? Mais nous ne pouvons pas expliquer la malléabilité sans l’être, soit dissocier les deux compléments l'un de l'autre, d'autant qu'en régime de malléabilité, il ne peut y avoir de complément qui fonctionne que s'il n'est pas prolongement de type homogène, mais différence de type hétérogène. Dès lors, on tient une explication qui change par rapport à l'hypothèse transcendantaliste, qui n'a jamais été une certitude, quoi qu'elle prétende, mais qui empêche de comprendre le positif au-delà du fini.

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