mardi 8 septembre 2009

Le néanthéisme est l'expression du néant qui existe, soit l'idée que le réel est essentiellement constitué de néant. Comme l'Etre s'est effondré, le complément du sensible partial et partiel correspond à un rapport d'enversion, alors que le prolongement était inadéquat. Le néanthéisme reprend la conception du néant, mais la transforme en néant positif. Le nihilisme en prenant acte de la faillite du transcendantalisme a cru que son tour état venu et que le complément à l'Etre devenait le néant positif ou le néant pur. L'idée que le néant existe en tant que néant, c'est-à-dire qu'il n'existe pas, est incompatible avec les critères de la logique. Il est impossible que dans les conditions de l'existence, quelque chose qui n'existe pas existe. L'idée de néant positif est ainsi une contre-idée destructrice, qui ne doit pas faire oublier que le mérite du nihilisme est d'avoir, par sa folie et son erreur, ouvert la voie au néanthéisme. Fin du transcendantalisme, début du néanthéisme. Entre les deux, la pause nihiliste aura quelques (rares) bienfaits, dont il ne faudrait pas trop se féliciter. La première vertu du nihilisme est un vice : c'est de mener à la destruction - ce que le terme de néant indique comme un programme.

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