mercredi 16 décembre 2009

Quand on assiste à la naissance d'un être, c'est le spectacle de la sortie d'un petit corps du corps maternel qui frappe le plus. L'émotion est dans cet englobement que la figure de la poupée russe marque le plus. D'où le mythe platonicien d'origine universelle, et plus précisément d'origine égyptienne et de tradition africaine (et non perse) : le sensible est partie intégrante d'un grand corps qui est le Tout ou l'Un. Cette tradition, Platon ne l'a pas inventée, tout au plus répétée avec son brio coutumier.
Le prolongement aboutit au mythe de l'englobement, selon lequel prolonger, c'est contenir. Le changement de conception et de représentation avec le néanthéisme, c'est que le prolongement devient enversion et que l'englobement devient le morcèlement indéfini. Dans le rapport transcendantaliste, la complétude existe, alors que dans le remplacement de la notion d'Être par celle de néant, l'incomplétude seul existe et explique pourquoi l'Être est aussi absent, aussi invisible, aussi inatteignable, aussi indéfinissable.

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