mercredi 29 décembre 2010

Une correction dans ce qui a été écrit : le néant ne désigne pas l'infini en tant que tel, mais ce que l'on nomme néant ressortit d'une notion finie. Il y aurait un néant pur, qui serait fini - et le reflet, qui serait infini. Du fait de la création du reflet par le faire-néant, le néant s'éparpille et participe à la création de l'être telle qu'elle est répercutée dans le monothéisme. On tient une explication plausible à la cosmogonie néo-platonicienne, selon laquelle il existe deux néants : l'Un, qui est au-dessus de l'Etre; et l'un, qui désigne la matière inférieure à l'Etre. La présence du néant à tous les stades de la création vient du fait que le néant pur est utilisé en tant qu'élément de création concomitant à l'être. Raison pour laquelle on trouve autant de signes d'incompréhensions, de failles, de béances, de non-sens dans l'être. La mort, le temps (le devenir, le changement), l'être-au-monde, tous ces mystères du point de vue (univoque) de l'être sont explicables parce que l'être n'est pas univoque, mais qu'il est crée à partir du néant pur et qu'il est constitué à tous les niveaux de sa création par l'association avec le non-être. L'explication profonde de Platon, selon laquelle le non-être désignerait l'autre, se trouve contredite en ce que l'Etre n'englobe pas le néant, mais que le rapport entre être et néant est formé par un rapport d'enversion, avec la création entre ces deux éléments finis d'un rapport de reflet de nature infinie.

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