mardi 8 janvier 2013

Le contradictoire contient en son sein sa pérennité : sa croissance en enversion. Le contradictoire ne constitue pas l'étape initiale, au sens où il n'existe pas d'étape initiale, mais où l'initial serait la reconstitution chronologique et a posteriori, la scène primitive et fantasmatique de ce qui est antérieur, non seulement au temps, mais à l'espace : le réel. Le réel est ce qui ne peut disparaître, mais cette nécessité (ne pas disparaître) contient la supériorité à la nécessité, la liberté, en même temps. Ce qui ne peut disparaître serait l'aiguillon, mais instaure la limite de notre entendement. Nous ne pouvons comprendre ce qui se situe en-deçà d'un point de vue logique et chronologique de l'être. L'enversion constitue la limite, qui nous permet de dire qu'en-deçà de l'enversion existerait un monde de chaos, de contradictions, mais dont la particularité serait de déboucher sur quelque chose d'être. Il est du faire qui débouche sur l'être. Ce que l'on nomme divin propose un mélange désarmant de nécessité et de liberté. Il serait nihiliste de chercher à définir le divin, soit à emprisonner le divin dans les rets du donné et de la nécessité. Le divin à cet égard constitue un aiguillon incessant, de l'ordre du malléable. Il est l'adaptable constant, qui à partir de l'adaptation crée les conditions de l'espace/temps. Autrement dit, il adapte l'espace à sa cohérence, avec cette idée qu'il a toujours besoin de recourir à l'enversion et au changement pour ne pas disparaître. L'enversion est le moyen trouvé par le divin pour ne pas disparaître. La structure du donné est incomplète et ne correspond pas à la structure du réel. Elle n'en constitue que la partie la plus visible (d'où l'erreur réductrice du nihilisme.

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