vendredi 7 août 2009

Quand on interroge l'histoire de la texture ou représentation du reél, on se rend compte que le néant n'a jamais eu droit de cité. La raison principale du transcendantalisme est avant tout de proposer une réponse pour éviter que le néant soit considéré comme positif. Problème : le néant disparaît tant que l'extérieur de l'homme est considéré comme occupé par le divin. Mais il ne faut jamais oublier que le divin n'est jamais la totalité et que ce qu'on nomme le total (ou termes synonymes) renvoie à une abstraction humaine ou un commode compromis. Le divin est la limite qui se tient après le monde de l'homme. Du moins est-ce ainsi que les religions se représentent le divin. En réalité, la meilleure définition du divin réside dans la coïncidence avec le monde de l'homme. Tant que le monde de l'homme est suffisamment vaste et éloigné de la réalité individuelle ou de la réalité des groupes humains, le divin semble au-delà - de l'homme. Le néant réapparaît quand l'extériorité du monde de l'homme réapparaît. Autrement dit : quand le monde de l'homme est atteint ou en voie de dépassement, le divin s'effondre et le néant pointe le bout de son naseau. En réalité, le néant n'a jamais cessé d'apparaître. Tout le but du religieux véritable est d'empêcher l'apparition du nihilisme. En ce sens, la démarche de ce blog est religieuse, puisque le but est de faire refluer le nihilisme contemporain : l'immanentisme.

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