jeudi 27 août 2009

Venons-en à la suite du transcendantalisme. Le but n'est pas de survivre au monothéisme comme il avait fallu survivre au polythéisme. Le but est de survivre au transcendantalisme. Le nihilisme surgit parce que le transcendantalisme s'est effondré. L'ennemi n'est pas le nihilisme en tant qu'alternative cohérente et dangereuse. L'ennemi est le néant qui surgit comme bouche-trou comblant faussement quand aucun sens n'est présent pour y pallier. La pensée du néant n'est pas dangereuse en tant que telle puisqu'elle est faible face au sens et qu'elle n'est forte qu'en période d'absence de sens ou de sens déficient. Prenons acte de la mort du transcendantalisme et proposons en lieu et place une nouvelle pensée religieuse, au sens d'un courant. Je propose pour cette nouvelle forme de religieux le nom de nanthéisme. Néant-théisme :
- néant pour proposer en lieu et place du néant nihiliste un néant qui constitue une alternative religieuse et culturelle viable, à la suite du courant transcendantaliste;
- théisme parce qu'il s'agit de demeurer dans les limites du religieux en comprenant que le religieux excède de loin une religion. A ce sujet, le transcendantaliste se décompose en deux grands sous-courants, le polythéisme et le monothéisme, qui à chaque fois accouchent eux-mêmes de formes religieuses nombreuses et singulières, en particulier pour le polythéisme.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire