dimanche 21 février 2010

Dieu est incomplet : cette affirmation implique que l'insuffisance transcendantaliste, stigmatisée par le nihilisme immanentiste, soit prolongée par la poursuite du religieux classique. Le nihilisme est la conception qui amène l'homme vers la disparition. Elle est aussi l'erreur qui mène vers la progrès de la vérité entendu comme révélation - l'espace, si tant est que l'on comprend que le néant existe comme élément du réel étranger à l'être de l'homme. Le néant n'existe pas comme néant. Le néant n'existe pas positivement. Si le néant n'existe pas en tant que néant, Dieu existe. C'est nécessaire. Le nihilisme ressort chaque fois que la définition du divin flotte. L'incertitude autour du divin indique que le divin désigne la limite de l'homme plus une marge supérieure qu'il nomme la totalité et qui n'est en réalité que l'inconnu à peine supérieur à son monde connu et qu'il identifie improprement pour l'absolu. Si Dieu parfait est une abstraction dépassée et sans sens, Dieu est incomplet. Dieu est imparfait. Dans la structure du réel, ce que l'on nomme Dieu en référence au monothéisme et qu'on pourrait plus largement nommer le divin correspond à un état qui est le néant pur. Ce néant pur existe, il n'est jamais complet. C'est dire que la représentation nihiliste ne tient pas. Le néant antagoniste de l'être ne peut jamais exister. Le néant suscite l'être comme la texture complémentaire qui permet de former l'être et d'engendrer le réel viable. Le réel n'existe jamais qu'à l'état d'ordre mêlant néant et être. Chaque ordre est incomplet et imparfait. L'imperfection et l'incomplétude sont les références cardinales du réel. L'ordre est la structure infinie et indéfinie du réel. Chaque ordre est fini dans la mesure où les ordres finis sont infinis. L'incomplétude fonctionne à la manière des poupées russes. A cette structure toujours incomplète, il convient de constater qu'elle engendre l'expansion indéfinie en termes de conception finie et qu'elle reconnaît de facto l'existence du néant. Ce néant n'existe à l'état de possible et de potentiel infini que dans la mesure où il existe un état originaire et universel dans lequel il existe un monde divin, un ordre dans lequel le néant existe à l'état pur et en tant qu'incomplet. C'est cet état que l'on pourrait par analogie nommer le royaume de Dieu et que le paradis désigne peut-être en tant que métaphore. Dieu désigne le néant incomplet. L'infini est le néant. Le possible s'intègre dans cette expansion finie nécessaire du réel. Dans une conception finie qui est la nôtre, le monde divin désigne un état originaire qui engendrerait les ordres infinis et indéfinis. La représentation néanthéiste implique que s'ajoute une autre compréhension de ce qu'est le monde divin. L'universel désigne le caractère omniprésent du néant dans le réel dans la mesure où la représentation finie déforme toujours l'infini en le ramenant à son ordonnation incomplète. Le caractère originaire et universel du néant signifie que c'est en termes d'approximation que s'exprime l'origine finie et que le monde divin est originaire en ce qu'il est universel, omniprésent et qu'il existe à l'état de possible.

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