lundi 20 juillet 2015

Ce n'est pas la création qui engendre le réel, mais le réel qui devient créatif en tant que tel. La reconstitution des origines, sur le modèle de l'état de nature, permet de constater qu'il n'y a pas d'avant le réel, et que la simultanéité, pour incompréhensible qu'elle nous semble, pour inaccessible qu'elle s'avère à notre compréhension, la simultanéité est la limite de l'explication de type néanthéiste, tout comme le transcendantalisme s’empêtrait dans l’Être et l'explication par l'homogénéité. Il existe une limite, mais elle permet en tout cas de comprendre que la création est postérieure à la simultanéité, qu'elle comprend le déroulement du réel et qu'elle tend vers l'unification sans jamais y parvenir. Le principe de création, qui est le principe fondamental, pourrait se définir comme l’unification. La liberté signifie que la création est donnée par la simultanéité aux créatures de manière totale, ce qui implique que l'acte de création ne découle pas des intentions d'un planificateur, et que la liberté des créature n'entre pas en contradiction avec la prédestination, ce qui est le cas chez Descartes et chez tous ceux qui postulent un Dieu providentiel. La liberté n'est telle que si elle est totale pour les créatures et qu'elle n’entre pas en concurrence avec une prédestination qui lui serait précédente et qui la rend inexplicable. La restauration de la liberté n'est possible qu’avec l’abandon de l'hypothèse Dieu en tant que prédestination et la redéfinition de Dieu comme ce qui suit, non ce qui précède (rendant inutile ce qui suit, car soit Dieu est parfait, soit, s'il est imparfait, il ne peut être avant et seul sans rendre nécessaire une explication antérieure à l'infini. En somme, Dieu est le produit d'une vision obnbilée par l'être, ce qui ne ruine pas l'idée d’éternité, mais l'oriente du côté de la créativité).

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