dimanche 19 juillet 2015

Il est impossible d'imaginer qu'il y ait rien, puis quelque chose de créé de manière miraculeuse et incompréhensible, parce que c'est un mode de penser qui découle de la logique de l'être, qui comporte un début et une fin; mais pas du réel, en ce que le terme désigne ce qui dans l'existence excède l'expérience de l’être. Dans le réel différent, il est impossible de concevoir l'être indépendamment du malléable, de telle sorte que cette coexistence implique que le début soit un mythe, ou plutôt un mythe appliqué au réel (mais valable dans le giron de l'être). On ne peut aborder la question des origines du réel sans remarquer qu'elles n'ont pas de sens, puisque la création fait partie de sa spécificité, selon laquelle il n'est pas possible de concevoir l'être sans le malléable, en particulier sans simultanéité. Est simultané l'être et le malléable. Imaginer l'être sans le malléable déforme le réel et valide l'illusion de début. Mais les deux simultanéités ne forment pas un tout complet, ce qui relèverait encore de l’illusion liée à l'être, mais un tout incomplet, dont le propre est d'être en expansion constante et potentielle, et non pas dans un cas de stabilité linéaire. L'incomplétude n'étant pas figée, elle ne peut être considérée comme complétable par un complément lui permettant de devenir enfin complète. Le réel est incomplet, mais non d'un incomplet figé qui réclame son complément, plutôt d'un incomplet dynamique qui lie sa pérennité à sa plasticité, véritable clé pour résoudre l'indéfinition de l'Etre.

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