jeudi 20 septembre 2012

Plus précisément qu'infini (terme négatif et vague), le réel est adaptable et couvrant. Voilà qui explique que l'on ne puisse jamais imaginer aucun espace, y compris le plus marginal, comme l'antithèse de l'être. L'espace se trouve assujetti à l'être. Nos représentations peuvent sortir des normes de l'être, elles recoupent forcément quelque chose, comme s'il n'y avait de réel que du quelque chose et que le tout existait autant que l'infini. Le non-être est une définition négative forgée à partir de l'être, n'apportant rien de nouveau.
L'antithèse de l'être ne serait pas du non-être ou, en termes physiques, du vide. L'antithèse de l'être y ramène furieusement. Ce qui n'est pas de l'être dans le réel pousse vers sa constitution en être, si bien que tout ce qui n'est pas être lui est inférieur et y tend. Le propre de l'unité de toutes les parties du réel est d'empêcher l'antagonisme et de rendre l'hétérogénéité complémentaire. Si le réel est un, il ne peut y avoir que du réel. Autre chose que quelque chose désignerait encore quelque chose.
Le propre du divin est son adaptabilité infinie à n'importe quelle forme, si bien qu'il n'existe pas d'espace qui ne soit du réel (quelque chose). Aussi bien convient-il de sortir de l'espace pour comprendre que la notion d'extérieur n'a pas de sens dans le réel. Elle n'aurait de sens que par rapport à l'espace : en fonction du donné. Si l'on accepte que le réel excède le donné, le réel est une surface couvrante, qui adapte le réel à ses besoins.
L'extériorité pour le réel n'existe pas. L'extériorité n'existe que par rapport à l'espace. L'espace instaure la limite. Cette manière de penser ne peut qu'engendrer le négativisme (l'infini négatif s'opposant au non-être explicite). Abolir la limite consiste à abolir l'espace. Si l'on abolit l'espace, on comprend l'infini. Si on fonde l'espace fondamental, on rend incompréhensible le problème de la limite, qui dégénère en infini.

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