jeudi 20 septembre 2012

Une fois que l'on a dit que ce qui n'est pas existe, on est confronté à une alternative : 
1) soit ce qui n'est pas n'est pas, mais alors comment expliquer le paradoxe de l'existence qui n'est pas?;
2) soit ce qui n'est pas est, mais alors comment expliquer que ce qui est soit indéfinissable depuis l'être?
L'enversion offre une réponse : 
1) le non-être définit mal la partie hétérogène du réel, qui existe tout en n'étant pas l'être;
2) l'être cadre mal avec le caractère indéfinissable du réel, tout comme la reconnaissance que le réel puisse ne pas être.
Comment se fait-il que l'homogénéité n'explique pas le réel? Elle impliquerait que le réel soit construit en harmonie et qu'une de ses parties ne puisse en ignorer toute la structure. Pourtant, la structure de la connaissance est lacunaire. Elle implique l'ignorance. Le réel n'a pu se constituer que par la nécessité pour la partie instable et non-viable, artificiellement initiale, de se pérenniser en une projection elle-même friable - l'ensemble assurant la pérennité, non l'harmonie.
L'enversion est dictée par l'impossibilité du reflet symétrique. La symétrie créerait le cercle, que vantent les polythéistes hindous et que Nietzsche essayera de compléter avec sa sphère plus impossible et régressive qu'innovante. L'enversion s'explique par la le fait que le reflet symétrique reproduirait du faire non-viable; tandis que l'enversion permet de rendre cohérent pour un temps le contradictoire : pour transformer l'état donné, il faut le mettre à l'envers, mais cette enversion est passagère et est perpétuelle si elle veut perdurer



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