mercredi 15 août 2012

Il n'existe pas de réalité supérieure, indépendant et complète qui pourrait se passer de l'être et qui correspondrait au royaume de Dieu, à l'Etre ou à ce genre de réalité étrangère et parfaite que l'homme désigne depuis les limbes du transcendantalisme et dont il est incapable de préciser la nature. On pourrait parler de complémentarité venant remplacer le mythe de la complétude : il existe quelque chose en complément de ce qui est, sur le mode hétérogène de l'enversion, qui de ce fait ne se donne pas à appréhender, mais ne se dévoile qu'au fur et à mesure que croît la compréhension de l'être. La forme de l'être renseigne sur ce que peut être la réalité en enversion du faire. Mais le faire n'est pas l'Etre, et d'une certaine manière serait plutôt inférieur à l'être, que lui étant supérieur et transcendant. Il lui est inférieur et en enversion, au sens où il complète sa contradiction par l'être. Il est intéressant que l'unité du réel intervienne dans le lien hétérogène qui s'oppose à la déformation nihiliste décelant l'hétérogénéité, mais lui conférant une portée antagoniste. L'enversion unit l'hétérogène : le domaine de contradiction du faire  ne peut que produire le domaine de l'être, ce qui fait qu'au lieu de parler de complétude et de chercher à faire du fini le toit, il conviendrait plutôt de le définir comme le complémentaire et ce qui s'adapte à la production d'un ensemble pérenne, en expansion.

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