mardi 28 août 2012

L'infini donne lieu à de l'incompréhension :
1) L'infini mériterait plutôt d'être décrit en termes d'adaptabilité : la faculté du fini à croître, parce qu'il est entouré de malléable. 
2) Le malléable n'existerait pas indépendamment de l'être, à ses côtés : il est collé à l'être, dans un lien qui en fait le réel, ce qui fait qu'on peine à comprendre cette texture hétérogène et qu'on prend l'extensibilité du réel pour de l'infini. Il n'existe pas de malléable sans être, mais le malléable est intimement lié à la texture de l'être, de telle sorte que l'être peut constamment s'accroître en recourant à cette qualité du réel.
Qu'est-ce que l'infini? Le terme dans le langage ne recouvre pas de réalité. Il est formé du terme fini, dont nous savons qu'il est, sans jamais savoir ce qu'il est, et du préfixe négatif in. L'infini, c'est ce qui n'est pas fini. Les nihilistes ont suivi le langage, spécifiant l'infini en non-être. Ce qui n'est pas recoupe ce qui n'est pas fini? 
Qu'est-ce qu'est ce qui n'est pas? Question à poser au nihiliste avant qu'il ne vous recouvre de son érudition. L'infini existe sous la forme de malléable et l'idée d'infini est connexe de la représentation finie qui pose le réel en termes d'espace et de temps. L'infini renvoie en fait au préjugé de l'espace : sans infini, comment comprendre l'espace qu'il y aurait à côté de l'être fini? Si l'on admet que ces deux notions, étant relatives, sont postérieures à l'être, il faut en inférer que l'antériorité du malléable implique qu'il ne peut être compris en termes d'espace infini et que la complétude, qui recouperait l'infini, signifierait à la limite, bien que ce terme contienne lui-même ses inconvénients ontomorphiques, l'extensibilité - plus que l'exhaustivité.

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