jeudi 2 août 2012

L'idée d'indivisibilité de l'être sert à définir l'infini quand on décrète que seul compte le fini. Soit que l'être soit fini, comme c'est le cas chez Aristote; soit que le désir soit complétude, comme pour Spinoza. Ce sont les deux grandes propositions de finitude nihiliste, qui à chaque fois cherchent à biffer l'infini, en en faisant une question oiseuse. Seule compterait la finitude. Le seul moyen pour que la division ne concerne pas le réel "en un certain sens", comme se plaît à le rappeler Wittgenstein, c'est qu'existe le non-être. Ce que j'ai appelé l'insécable s'oppose ainsi à cet indivisible, que je relativise parce que Wittgenstein parle bien d'un certain sens. Le travail du nihilisme sert à subvertir l'ontologie en cherchant à montrer qu'il peut proposer un référentiel tout aussi consistant, quand bien même concurrent. L'insécable se trouve lié au contradictoire  : le faire et le malléable. Il n'est pas viable d'être indivisible. C'est l'erreur principal de ceux qui dépendent du nihilisme, comme les métaphysiciens et plus tard les immanentistes. L'insécable s'oppose au non-être indivisible en ce qu'il promeut le caractère nécessaire pour la pérennité de la divisibilité et le fait que l'insécable serait inférieur au divisible, ne serait-ce que parce qu'il débouche sur le divisible.

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