dimanche 24 février 2013

L'immortalité signifie-t-elle que le donné se trouve ajouté à sa dernière forme donnée, ce qui expliquerait la positivité bienheureuse dont elle est parée? La part physiquement et temporellement entendue comme l'après-mort (vie après la mort) ne désigne pas seulement ce malléable plus ou moins anonyme et neutre, mais l'identité même que révèle le malléable : sa mixité avec l'être rappelle que malléable et être ne coexistent pas de manière complémentaire l'un à côté de l'autre, mais sont étroitement imbriqués.
L'immortalité signifie que le donné n'est pas seulement être + malléable, mais constitue la somme des donnés passés, que la texture malléable du réel s'est chargée d'accroître, + leur propriété d'extensibilité. Quand le donné passé disparaît, quand le temps passe au point de s'apparenter à une disparition, que se passe-t-il, sinon que le réel se régénère derrière le déroulement temporel? 
Ce serait réhabiliter le non-être, donc l'incompréhension revendiquée du réel, que de valider l'option selon laquelle quelque chose peut disparaître. En lieu et place de ce non-être traduisant l'incompréhension, l'extensibilité permet de comprendre que l'immortalité est accordée à la succession des donnés passés en ce qu'ils portent en eux en plus de leur somme la propriété d'extensibilité qui les unifie et leur donne une permanence au-delà de l'instant.

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